Madame le ministre de l’environnement Ségolène Royal va, Ce jeudi 22 décembre, inaugurer une route solaire d’un km de long, desservant la commune de Normandie de Tourouvre-au-Perche, dans l’orne, un autre exemple de la transition énergétique vers le solaire. Pourtant, ce projet a été beaucoup critiqué.
Un concept pas neuf
L’idée d’étendre des panneaux solaires sur un réseau routier n’est pas nouvelle. Voilà déjà plus de dix ans qu’un couple américain Scott et Julie Brusaw a montré que ceci est possible, en créant la société Roadway. Depuis, plusieurs pays s’y sont lancés. Mais, jusque-là, les expérimentations n’ont été jamais réalisées sur des grandes sections de route. Aujourd’hui, le concept a été porté sur une plus grande échelle avec le projet de Colas et l’INES : la route solaire de Normandie, qui va constituer le banc d’essai après cinq ans de recherche et de tests menés dans les Yvelines, la Vendée et les Bouches-du-Rhône.
Pour le revêtement de la chaussée de 2800 m2, des panneaux photovoltaïques en forme de dalles ont été collés sur l’asphalte. Aussi, pour que les feuilles de silicium générant le courant soient capables de supporter tout type de véhicule tout en garantissant une bonne adhérence entre la chaussée et les pneus, on les a enrobées dans une résine protectrice.
Un projet pas mal controversé
Ce sont bien le coût élevé et le rendement énergétique incertain de cette infrastructure que mettent en cause certains experts. Lors du lancement du projet en Octobre, Ségolène Royal avait annoncé que la production attendue est de 17963 kWh par jour. Un peu plus tard, une rectification ne faisant plus état que 790kWh par jour a été faite sur le site internet du ministère, soit 22 fois moins. Par ailleurs, le prix du watt-crête (puissance maximale) de cette route solaire est de 17 euros alors que l’Etat français y a consacré 5 millions d’euros.
Alors, est-ce que ce projet sera une réussite ? On le saura très bientôt !