Si on fait un petit rappel, la première route solaire au monde vient d’être inauguré en France 22 décembre dernier par la ministre de l'environnement française Ségolène Royal. Il s'agit d'1 km de panneaux photovoltaiques qui recouvrent une voie de la route du département de l'Orne.
En théorie, cette innovation offre de nouveaux et nombreux usages. Ainsi, elle peut fournir de l’électricité à une ville proche, chauffer la route lorsque la neige ou le verglas menace et apporter une autre forme de signalisation routière à partir des leds qu'on a intégré dans les dalles. Cependant, elle se heurte, pour le moment, à de nombreux controverses au niveau rendement.
1000 km de routes solaires en plus : une bonne ou mauvaise idée ?
Ségolène Royal a déjà annoncé récemment le lancement d'un nouveau projet qu'est la création de 1000 km de routes solaire malgré le fait que celle de l'Orne actuelle se heurte actuellement à un manque d'efficacité. En effet, elle produit en moyenne 800 kWh par jour, soit à peu près 280000 kWh par an. Ce qui affiche un rendement de 15 % et correspond à l’éclairage public d'une ville de 5000 habitants selon une estimation moyenne. Par ailleurs, le coût de sa réalisation reste prohibitif. Le gouvernement français a consacré 5,2 millions d'euros dans ce projet. alors que cela permettrait de produire à peu près 11200 GWh par an, si on l'extrapole à l'ensemble des autoroutes en France, soit seulement 2 % de la production électrique du pays pour un coût de 52 milliards d'euros. Donc, la généralisation de cette innovation semble peu raisonnable même s'il s'agit d'une première évaluation pour les routes de demain.
En bref, on peut dire que la route solaire actuelle est encore loin d’être une réussite. On verra bientôt s'il en sera autant avec le deuxième essai.