L’Inde vient d’inaugurer la centrale photovoltaïque de Kamuthi, dans le grand Etat de Tamil Nadu, après huit mois de chantier seulement. Cette centrale peut alimenter à peu près 150000 foyers avec ses 2,5 millions de panneaux solaires sur une surface de 10 kilomètres carrés, dégageant une puissance de 648 mégawatts. Tout cela pour un coût total de 639 millions d’euros.
Des énergies propres pour lutter contre la pollution
L’évènement peut se décrypter non seulement à l’échelle nationale mais aussi à l’échelle mondiale. L’Inde vise à atteindre 40% d’énergie non fossile avec de l’énergie solaire et l’éolien en 2030. Cela pour réduire la pollution puisque depuis plusieurs années, la mauvaise qualité de l’air est devenue un majeur problème sanitaire pour le pays. En effet, une étude de l’OMS en septembre 2016 a montré des niveaux de pollution très élevés par les particules fines PM2.5, venant des poussières et des fumées, attaquant profondément les poumons. Le danger est imminent tant dans le nord que dans le sud. La capitale, New Delhi, subit, depuis novembre 2016, une période de pollution exceptionnelle. La quantité de PM2.5 a grimpé à plus de 1000 microgrammes/m3 par endroit au lendemain de la fête Diwali suite à l’explosion de milliers de pétards, si la norme posée par l’OMS est de 60. Avec la centrale photovoltaïque de Kamuthi, l’Inde montre qu’elle est devenue un acteur mondial de l’énergie solaire. Elle a suivi le chemin de la Chine pour la production interne et les marchés extérieurs. Cette dernière qui a développé le solaire chez elle et le vend ailleurs, faisant d’elle actuellement le numéro un mondial dans le secteur.
Cette centrale montre la contribution de l’Inde pour le développement durable. Ce qui peut servir de modèle pour l’Europe dont le rythme de croissance dans cette filière a connu une baisse.